« Le cœur de la mère » – Un conte de fée macabre aux conséquences pernicieuses
juin 23, 2022 2022-08-31 14:09« Le cœur de la mère » – Un conte de fée macabre aux conséquences pernicieuses
« Le cœur de la mère » – Un conte de fée macabre aux conséquences pernicieuses
Le sujet d’aujourd’hui n’est pas pour les âmes sensibles. Cela peut provoquer beaucoup de réactions et c’est compréhensible. Il touche à une question taboue dans presque toutes les cultures ; l’amour (incontesté et inconditionnel) d’une mère pour ses enfants.
Grandir avec ce conte de fées
Je ne sais pas si vous avez déjà entendu parler du conte de fée « cLe cœur de la mère » , mais, moi, j’ai grandi avec. Ma grand-mère maternelle et ma mère me racontaient souvent ce conte de fée. Curieusement, sans savoir pourquoi à l’époque, cette histoire me mettait très mal à l’aise et soulevait de nombreuses questions dont les réponses n’ont jamais été satisfaisantes. Je ne pouvais pas donner un nom à ces sentiments à l’époque, mais ils n’étaient certainement pas agréables. Chaque fois que je posais des questions sur pourquoi ou comment un fils pouvait faire ça à sa mère, la réponse que j’ai eue a été toujours la même:
« il y a beaucoup de femmes pas bonnes qui essaient de séparer les fils de leurs mères dans ce monde. »
Rien que d’écrire à ce sujet maintenant, ça me fait grincer des dents…
« Le cœur de la mère »
Il était une fois un très beau jeune homme qui vivait avec sa mère. Un jour, alors qu’il chassait dans les bois, il a vu la plus belle femme qu’il ait jamais vue. Elle lavait ses cheveux somptueux dans la rivière. Il a été instantanément époustouflé. Il s’est immédiatement approché d’elle pour lui déclarer son amour et son dévouement dans l’espoir qu’elle lui rendrait la pareille avec un baiser et qu’il finirait par la faire sienne.
« Dites-moi, ma belle dame, comment puis-je vous prouver mon amour éternel et mon dévouement inébranlable ? » Il a demandé.
Ce que le jeune garçon ne savait pas, c’est que cette femme était une sorcière prenant plaisir à exciter les jeunes hommes et à leur faire faire tout ce qu’elle demandait pour satisfaire sa vanité.
« Pour me prouver votre amour et votre dévouement, apportez-moi le cœur de votre mère pour que je puisse le donner à manger à mes chiens. Ce n’est qu’alors que je saurai que vous êtes l’homme de ma vie et que je m’abandonnerai complètement à vous », a-t-elle répondu.
Le jeune homme, aveuglé par la luxure, regagna sa maison en courant, son couteau de chasse à la main. Il a fait irruption à l’intérieur, a coupé la poitrine de sa mère et lui a arraché le cœur. Avec son cœur battant toujours dans ses mains, il commença à courir vers les bois pour l’apporter à la sorcière aussi vite qu’il le pouvait. Son désir de rencontrer la sorcière était tel qu’il ne remarqua pas une racine sur son chemin. Il a trébuché dessus et est tombé. À ce moment, le cœur de sa mère sauta un battement et cria
« Ça va, mon fils ? »
À ce moment-là, ma mère ou ma grand-mère s’arrêtait de manière suggestive et disait :
« Voilà à quoi ressemble l’amour d’une mère… »
La suite
Il m’a fallu de nombreuses années de guérison pour comprendre que cette histoire remplit les enfants de honte et de culpabilité. J’ai enfin compris qu’elle perpétue des relations malsaines d’enchevêtrement entre parents (notamment des mères) et enfants ainsi que des relations amoureuses malsaines.
Voici pourquoi
L’amour d’une mère pour ses enfants est on dirait axiomatique. Chaque fois que nous pensons à ce que représente une mère, les premiers sentiments qui nous viennent à l’esprit sont l’amour inconditionnel, les soins attentifs, la protection, le soutien et la liste continue. Selon les théories du psychologue Carl Jung, nous sommes génétiquement programmés pour attendre ces qualités. Il a suggéré que les bébés projettent leurs propres idéaux maternels sur la personne qu’ils estiment être leur principal nourricier.
De mauvaises mères ?
Qui dirait que les premières pensées associées à l’idée d’une mère pourrait être la négligence, le rejet ou la maltraitance ? Personne. Cependant, même si nous ne voulons pas y penser ou en parler, de mauvaises mères existent. Et je ne parle pas de cas extrêmes comme celui dépeint dans la tragédie grecque Médée*. Je parle de mères qui n’ont jamais vraiment grandi pour devenir des adultes responsables ; de mères qui n’ont jamais guéri et perpétuent un traumatisme transgénérationnel de manière subtile (ou pas si subtile que ça).
Des adultes traumatisés
Les enfants de telles mères grandissent extrêmement confus. Ils vivent un stress chronique, sans même s’en rendre compte. Certaines personnes ont de la » chance » et sont amenées à guérir « grâce » à d’autres circonstances ou événements désagréables de leur vie qui les obligent à chercher une solution. Pour les restes, elles ne remettent jamais en cause l’amour ou les actions de leurs parents. Néanmoins, elles sont accablées de culpabilité et d’un fardeau » inexplicable » chaque fois qu’elles pensent à se mettre eux-mêmes et leurs propres besoins avant ceux de leurs parents, ce qu’elles ne font jamais.
Lorsqu’on les interroge sur leur enfance, elles décrivent le comportement abusif comme s’il n’était pas abusif ; « c’était normal, justifié, je le méritais », etc. Elles souffrent souvent du stress chronique, de l’anxiété, des problèmes de santé comme des maladies auto-immunes, etc. Avez-vous lu mon blog » Qu’est-ce que les gens vont dire ? «
Des relations amoureuses malsaines
Certaines des personnes qui ont vécu un tel traumatisme ne peuvent pas nouer de relations amoureuses durables et significatives. Elles choisissent des partenaires indisponibles et finissent par se sentir comme des victimes. Ils se décrivent souvent comme « malchanceuses en amour ». Certaines n’arrivent jamais à s’engager pleinement dans la relation amoureuse dans laquelle elles se trouvent ; elles se sentent tourmentées par un dilemme constant car elles voient (inconsciemment) l’amour romantique qu’elles ont pour leur partenaire comme une trahison envers leurs mères ou leurs pères respectivement. Il y a aussi celles qui choisissent un partenaire violent après l’autre sans savoir pourquoi. Lorsqu’on leur demande pourquoi elles restent dans la relation abusive, la réponse la plus courante est :
« Je l’aime. Et je sais qu’il/elle m’aime aussi. Je suis sûr qu’avec mon amour, je peux tout réparer ».
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*Médée : figure mythologique grecque de la pièce « Médée » d’Euripide. Il s’agit d’une femme qui assassine ses deux fils pour se venger de son mari trompeur.
Photo by Fallon Michael on Unsplash