Souvent, nous entendons, lisons, pensons ou ressentons qu’être une bonne personne ce n’est pas une bonne idée. Nous connaissons tous l’expression “trop bon, trop con”… Certains d’entre nous sont déçus ou frustrés lorsqu’un acte de gentillesse ne suscite pas la réaction à laquelle nous nous attendions ou, pire encore, lorsque notre acte de gentillesse nous met dans le pétrin. C’est la raison pour laquelle j’ai décidé de raconter l’histoire suivante à la fois comme « antidote » à l’amertume que nous pourrions ressentir lorsque notre bonne action n’est pas accueillie avec gratitude et comme « bouclier » que nous pouvons utiliser pour nous protéger lorsque nous faisons ce que notre coeur nous dit de faire mais ne sont pas sûrs des répercussions.

Un moine zen traversant une rivière avec ses disciples a vu un scorpion qui était tombé à l’eau et qui était impuissant, emporté par le courant. Sans hésiter, il décida de le sauver. À la minute où il l’a ramassé, le scorpion l’a piqué. Instinctivement, à cause de la douleur, le moine lâcha le scorpion qui retomba dans la rivière.

Le moine a essayé à plusieurs reprises de le sortir de l’eau, mais chaque fois que la main du moine s’y approchait le scorpion le piquait à nouveau.

Un de ses disciples qui assistait à la scène demanda au moine: “ Excusez-moi, maitre, mais chaque fois que vous essayez de sauver le scorpion, vous vous faites piquer. Pourquoi continuez-vous cela? « 

Le moine répondit gentiment : “ L’instinct du scorpion lui dit de me piquer pour se protéger. Il me voit comme un ennemi. Il ne peut pas s’en empêcher. C’est dans sa nature. Néanmoins, je ne laisserai pas sa nature changer la mienne. « 

Il prit ensuite une feuille flottant sur la rivière et tira le scorpion hors de l’eau, sauvant ainsi sa vie … Ensuite, il se tourna vers le disciple et lui dit:

“ Ne changez jamais votre nature bienveillante. Si quelqu’un vous fait du mal, prenez simplement des précautions. Même si quelqu’un est ingrat pour les bienfaits que vous lui offrez, ce n’est pas une raison pour vous de cesser de faire du bien ou pour abandonner l’amour que vous avez dans votre coeur. “

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