C’est un vaste sujet et je prévois de le visiter et de le revisiter plusieurs fois pour sensibiliser le public. Cette prise de conscience est la première étape pour guérir d’un traumatisme et pour éliminer les déclencheurs émotionnels.

Qui pourrait être susceptible d’être facilement déclenché ?

En tant que coach certifiée informée sur les traumatismes, je travaille souvent avec des clients souffrant d’anxiété ou de crises de panique. La majorité d’entre eux ne peuvent pas déterminer le moment exact où leur anxiété a commencé.

Lorsqu’on leur demande ce qui déclenche les attaques, certains d’entre eux répondent « Rien. L’anxiété vient de nulle part. » D’autres reconnaissent qu’une crise d’angoisse peut survenir après une pensée ou avant d’entreprendre une tâche. Ce qui est remarquable, c’est que cela peut leur arriver même si la tâche est assez simple.

Il est à noter que lorsque je les interroge sur des expériences traumatisantes ou des abus, la plupart d’entre eux disent qu’ils n’en ont subi aucun. Je les interroge sur leur enfance et leurs relations avec leurs parents, leurs frères et sœurs et leurs proches. La plupart d’entre eux disent qu’ils avaient et ont toujours d’excellentes relations avec eux.

Les traumatismes du passé non reconnus

Pourtant, au cours de nos séances, ils se contredisent. Ils décrivent des incidents de leur enfance qui sont clairement traumatisants et constituent des abus physiques, sexuels, verbaux ou moraux. Ces gens parlent d’actes horribles de violence physique, d’abandon ou de négligence comme s’ils étaient normaux. Ils pensaient que ces incidents ne méritant pas d’être mentionnés ou discutés. Quand je leur montre ma compassion et que je leur signale l’abus, ils le rejettent en disant des choses comme :

« Ce n’était pas si mal. », « Je le méritais. », « Ça n’a pas affecté moi du tout. » ou « C’est normal ».

Malheureusement, quelqu’un qui a grandi avec des comportements abusifs ne peut pas les étiqueter comme tels. C’est dans notre ADN de prendre les soins que nous recevons de nos parents ou des personnes qui nous élèvent pour acquis. Quel que soit le comportement de nos soignants dans notre enfance, nous le considérerons comme normal ou comme faisant partie de la prestation de soins. Pour cette raison, les personnes qui ont été maltraitées par leurs soignants dans l’enfance n’arrivent pas à reconnaître la maltraitance à l’âge adulte. Ces individus restent dans des relations (personnelles, professionnelles, etc.) qu’un observateur objectif qualifierait de clairement abusives. Ils seront déclenchés mais ne sauront pas pourquoi.

Une personne traumatisée dans le déni

Une de mes clientes est venue me voir pour des séances de l’hypnothérapie pour surmonter son hypocondrie. Il s’est avérée souffrir d’anxiété sévère et de crises de panique, qu’elle ne considérait pas comme telles. « C’est juste mon hypocondrie » disait-elle. Quand je lui ai posé des questions sur son enfance, elle a dit qu’elle avait eu une enfance normale sans aucun incident douloureux.

Au fur et à mesure de nos séances, elle a mentionné avec désinvolture que, lorsqu’elle avait 7 ans, sa mère a abandonné la famille et qu’elle a été élevée par son père. Il était militaire et avait l’habitude de la discipliner en la frappant sans relâche avec sa ceinture. Quand je lui ai demandé ce qu’elle pensait de ses parents en tant qu’adulte et mère de deux enfants elle-même, elle a dit qu’elle avait d’excellentes relations avec eux et que tout ce qui s’était passé dans son enfance ne valait pas la peine d’être discuté.

Par conséquent, il lui a fallu plusieurs séances de i -Ki coaching pour reconnaître ce qui avait vraiment besoin d’être guéri avant que son « hypocondrie » ne puisse disparaître.

Les déclencheurs ; les effets d’un traumatisme ou d’abus

Tout ce qui vous rappelle inconsciemment ce qui s’est passé juste avant ou pendant un traumatisme, que vous en soyez conscient ou non, est un déclencheur potentiel. Ils sont généralement liés à vos sens. Vous pouvez voir, sentir, sentir, toucher ou goûter quelque chose qui provoque vos symptômes.

Bien que les déclencheurs eux-mêmes soient généralement inoffensifs, ils font réagir votre corps comme si vous étiez en danger.

Les déclencheurs sont généralement liés à notre subconscient et à nos sens. Nous pouvons penser, voir, sentir, sentir, toucher ou goûter quelque chose qui peut faire réagir notre corps comme si nous étions en danger. Cela peut arriver même si cela peut sembler inoffensif pour un observateur objectif.

Une expérience personnelle avec un déclencheur

Mon époux est une personne très aimante et gentille. Il est d’humeur égale. En plus, il n’élève même pas la voix. Néanmoins, au début de notre relation, j’ai réalisé que, parfois, je me sentais tendue autour de lui et que j’avais un sentiment de malheur imminent. Il n’y avait aucune explication évidente quant à pourquoi je me sentais de cette façon.

Connaissance de soi; le premier pas vers la guérison

Cela m’a pris du temps, mais, après beaucoup d’observation et d’introspection, j’ai réalisé que je me sentais mal à l’aise chaque fois que mon conjoint respirait « bruyamment » par le nez. Un son qui semblerait pour la plupart de gens inoffensif métait mon corps et mon esprit dans un état hyper vigilant. Il s’avère que c’était le même son que mon père avait l’habitude de faire pour montrer son mécontentement. J’ai entendu ce son avant que mon père ne se déchaîne et n’utilise la violence physique ou verbale. C’était un son terrifiant pour moi et, par conséquent, un déclencheur.

Donc, il m’a fallu beaucoup de travail pour développer la capacité de mon système nerveux à ne pas réagir chaque fois que mon mari émettait ce son, mais je l’ai fait !

En conclusion, savoir c’est vraiment pouvoir !

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Photo by Susan Wilkinson on Unsplash